L’Etat et le fonctionnement du marché
I L’Etat encadre le marché
L’Etat contrôle le fonctionnement des marchés et veille au respect de la concurrence. Sur le marché, la compétition entre les entreprises est imparfaite. Des dysfonctionnements existent et un cadre institutionnel est nécessaire.
1/ Les dysfonctionnements du marché
- Les situations de concurrences monopolistique :
Une entreprise se positionne seule sur le marché, le consommateur devra alors subir son prix.
- Le problème de transparence des marchés
On entend par là l’asymétrie des informations, elle ne circule pas ou peu.
Les marchés sont marqués par l’incertitude qui a tendance a se développer avec l’évolution des techniques de production, l’apparition des nouvelles technologies de l’information ou encore des stratégies des entreprises concurrentes. Les ménages et les entreprises vont demander aux pouvoirs publics d’être un réducteur d’incertitudes chargé de les éclairer pour l’avenir.
2/ L’Etat garant de la concurrence
A) L’engagement des pouvoirs publics
Il y a de la part de l’Etat un engagement permanent, dans la mesure où il joue le rôle d’arbitre et de gendarme du marché. L’Etat s’engage au niveau national et international. En France, l’Etat a mis en place des normes permettant une libre concurrence. La France a également créé des lois pour protéger le consommateur.
B) Les objectifs
Le premier objectif de l’Etat sur le marché est de promouvoir les conditions de concurrences. Il garantit la qualité de l’information et la liberté de choix des consommateurs. S’il y a un manque d’information, l’Etat va combler ce déficit en mettant en place des réglementations ou en interdisant la publicité mensongère.
Les instances de régulation contrôlent l’application des règles et éventuellement sanctionnent. Les sanctions sont de nature financière et peuvent aller jusqu’à plusieurs milliers d’euro.
II L’Etat se substitu au marché dans certains cas
1/ Les externalités
Une externalité est un impact d’un agent économique sur un autre agent sans transaction sur le marché. Dans ce cas, l’offre et la demande ne s’expriment pas. Si l’impact correspond à un avantage gratuit, c’est une externalité positive (l’Etat finance des projets de recherche et d’infrastructure. Ces projets ont des effets externes positifs dans le domaine de la santé, du savoir,…). Si l’effet nuit à un autre agent, c’est une externalité négative (la pollution générée par une usine chimique qui rejette des fumées toxiques entraîne des effets externes négatifs sur l’environnement dans lequel elle est implantée. Tant que l’entreprise ne prend pas en compte financièrement cela, elle produit des externalités négatives).
2/ Le rôle de l’Etat
L’externalité négative est une défaillance du marché et pour pallier cette défaillance l’Etat doit intervenir. Il peut imposer des taxes sur les activités des entreprises qui polluent. Cela va obliger les entreprises à prendre en compte ces externalités négatives dans leurs coûts de production.
3/ Le cas des biens publics
Un bien public est un bien ou un service qui peut être consommé par plusieurs personnes en même temps. Il se distingue des autres biens ou services privés par deux caractéristiques :
- Il est indivisible (la consommation d’un individu n’a pas de conséquences sur celle des autres).
- Il est non-excluable (il est impossible d’exclure un consommateur de l’accès à ce bien).
Les biens publics sont des externalités positives particulières car l’offre et la demande ne se rencontrent pas sur un marché. De plus, il serait irrationnel de les vendre individuellement puisqu’ils peuvent être utilisés simultanément par tous et que le coût pour un consommateur est nul.
Le rôle de l’Etat est essentiel, les biens publics échappent à la logique du marché et c’est l’Etat qui prend en charge leur production en les finançant par la fiscalité.